Au Conseil communal du 30 septembre
I l a été beaucoup question de rénovation énergétique lors du conseil communal de ce lundi 30 septembre. Plusieurs points en relation avec ce sujet y ont été abordés, notamment le projet Life Be Reel, pour lequel la Ville a décidé de déposer sa candidature.
Dans le cadre du décret climat, la ville a en effet déposé sa candidature au projet Life Be reel, projet européen relayé par la Région Wallonne. Il vise à augmenter significativement le taux annuel de rénovation énergétique des bâtiments publics de 1 à 3% par des actions concrètes au niveau local.
L’objectif final est de mettre sur pied une plateforme de rénovation énergétique sur le territoire communal afin de faciliter et d’accélérer la rénovation du bâti. Première étape : aider les citoyens pour rentrer leurs dossiers de demande d’aide afin d’améliorer les outils existants. Il est donc proposé que la ville rentre un dossier en collaboration avec le CPAS qui chapeaute la maison de l’énergie, appelée à devenir la delivery unit pour apporter ce type d’assistance aux citoyens. Il s’agit de définir les quartiers où le public cible est présent sur base des critères thermographiques mais aussi des catégories socio-économiques (faibles revenus, seniors, classes moyennes…).
L’action se déroule en 8 étapes dont la première est la sensibilisation et la communication auprès des populations cibles. Le subside octroyé est de 104.650 euros répartis entre le personnel affecté au pilotage, la réalisation par un tiers des feuilles de route et l’accompagnement des travaux dans 10 logements sélectionnés.
Le projet se déroule entre 2020 et 2023. L’échevin Xavier Desgain se félicite de cette perspective qui ne peut que booster le nombre de rénovation énergétique et ainsi apporter une contribution aux objectifs de diminution des gaz à effet de serre tout en permettant à des ménages, parfois en difficulté, de diminuer de manière drastique leur facture énergétique en bénéficiant de prêts 0% et de primes à la rénovation.
La Ville cède trois biens pour un montant total de 240.000 euros
La Ville de Charleroi a décidé de céder trois biens qui faisaient partie de son patrimoine immobilier : une habitation sise rue de la Broucheterre, 169 pour 19.000€ ; l’ancien presbytère de la cour Garibaldi à Marcinelle pour 123.000€ et l’ancienne école maternelle de Marcinelle pour 98.000€. Ces trois bâtiments inoccupés depuis bien longtemps menacent ruine et ne présentaient plus aucun intérêt pour la Ville qui a décidé de s’en défaire dans le cadre d’une rationalisation de son parc immobilier.
Trois dossiers de rénovation énergétique confiés à Igretec
Dans le cadre de la relation « in house » qui lie la Ville de Charleroi à l’intercommunale Igretec pour les dossiers de mise en œuvre de solutions d’efficacité énergétique des bâtiments du patrimoine communal, le conseil communal est invité à approuver trois gros chantiers de rénovation.
Le premier porte sur le CECS, Route de Philippeville à Couillet, bâtiment vétuste et énergivore où seront lancés des travaux pour un montant de 2.740.025 e qui vont de l’isolation des murs et des plafonds au relighting en passant par l’amélioration des installations de chauffage…
Le deuxième porte sur le bâtiment de la rue Alexandre Lepage à Roux qui héberge l’Ecole du Centre de Roux mais aussi la Maison Communale annexe. Le même type de travaux y est envisagé pour un chantier qui portera sur un montant de 4.869.936 €.
Enfin, le troisième bâtiment qui bénéficiera d’une belle rénovation (toiture, gouttières, chauffage, peinture …) sera celui qui abrite l’Ecole du Centre de Marcinelle, rue Aurélien Thibaut pour un montant de 2.099.622€.
L’échevin des Bâtiments Xavier Desgain se félicite évidemment de ces travaux qui vont améliorer de façon spectaculaire les conditions de vie et de travail dans ces bâtiments.
Doublons odonymiques
A l’initiative de l’échevin en charge de l’Etat civil, Mahmut Dogru, le conseil communal a adopté les changements de nom de rues des quatre rues ci-dessous.
La rue du « Ravin » de la section de Jumet devient la “rue du Parrain Pirau”.
La rue du Ravin est une rue très en pente, comme celles qui lui sont parallèles dans le quartier. Une pente du diable ? Sans doute, vu qu’elle était dénommée autrefois ruelle du Djale. Plus tôt encore, on disait ruelle Parrain Pirau. Ce dernier était un des nombreux sobriquets qu’on donnait en Wallonie au démon, au temps où il était “celui dont on ne doit pas prononcer le nom”. (Réf. Jumet en Flânant, de Robert Arcq).
La rue de la Liberté” de la section de Roux devient la “rue de la Lache” : cette rue mène à la cité de la Lache (Lache signifierait iris, roseau, du germanique liska).
La “rue Pastur” de la section de Roux devient la “rue Nicolas Souplit”. Nicolas Souplit (1883−1937), né à Roux, est un homme politique wallon membre du Parti Ouvrier Belge. Secrétaire de ce parti pour l’arrondissement de Charleroi, il devient député à partir de 1918. Militant wallon, il fit partie du comité de la Ligue wallonne, et devient membre effectif de l’Assemblée Wallonne. Il fut également bourgmestre de Roux, de 1920 à 1933.
La “rue Reine Astrid” de la section de Dampremy par “rue Saint-Théodore”. Les fosses et les terrils étaient nombreux à la Docherie et au bas de Dampremy. Saint-Théodore était à la limite des deux communes. Le souvenir de Saint-Charles et Saint-Théodore est toujours très vivant au sein de la population. Ces vocables servent encore pour localiser ces endroits. La rue Reine Astrid longe le terril Saint-Théodore.