Quinzaine des abeilles : se former à l’apiculture ? C’est possible au rucher école !
D u 15 au 30 mai, c’est la Quinzaine des Abeilles. Notre ville y participe mais n’a pas attendu la création de celle-ci en 2017 pour agir en faveur des pollinisateurs .
85% des plantes comestibles dépendent du travail des pollinisateurs : abeilles, papillons, bourdons… Ils sont essentiels pour la biodiversité, nos cultures agricoles et donc, pour la qualité de notre alimentation. Pourtant, la population de pollinisateurs est en constant déclin. Les causes sont multiples : pesticides, perte ou dégradation des habitats, présence de parasites ou de prédateurs invasifs… Pour sensibiliser le grand public à l’importance de protéger ces insectes l’asbl Adalia coordonne, du 15 au 30 mai la « Quinzaine des Abeilles et des Pollinisateurs », une campagne lancée et subventionnée par la Région wallonne. Notre ville y participe mais n’a pas attendu la création de celle-ci en 2017 pour agir en faveur des pollinisateurs .
En effet, c’est depuis 1988 qu’elle accueille notamment un rucher école sur le site du département de l’Ecologie urbaine, rue Appaumée à Ransart. L’Institut apicole de Charleroi y propose trois cours dispensés par des apiculteurs chevronnés. Le cours d’initiation à l’apiculture(15 h) permet de prendre contact avec cet univers bien particulier et de tester sa motivation et ses capacités car l’apiculture est une activité exigeante et chronophage. De plus, on ne côtoie pas la même manière un bourdon dans son jardin et 40 000 abeilles dans une ruche ! La formation de base (105 h) est répartie sur deux années ‑elle se calque sur les cycles biologiques- et aboutit à un certificat reconnu par la Région wallonne. Les élèves reçoivent à l’issue de celle-ci la colonie dont ils se sont occupés pendant deux ans. Enfin une formation plus “pointue” intitulée « Conduite d’un rucher et élevage de reines intégrés » permet de se diriger vers activité davantage performante.
Comme nous l’ont expliqué les responsables du rucher école, les élèves, âgés de 16 à 70 ans viennent de tous horizons et de tous milieux. On y trouve aussi bien des retraités désireux de s’adonner à une nouvelle activité que des étudiants, des employés, des ouvriers ou des chefs d’entreprise. La pratique de l’apiculture est également favorisée par un environnement de plus en plus vert et diversifié, intéressant pour les abeilles pour lesquelles une lavande dans un jardin représente un meilleur rendement que, par exemple,10 ha de froment en monoculture. L’attention des (apprentis) apiculteurs est également dirigée vers des menaces parfois évoquées dans l’actualité, comme le parasite Varroa ou le frelon asiatique, et les moyens de les combattre.
Hormis ses cours, le rucher école accueille aussi de nombreuses visites scolaires, généralement associées à celles des serres du complexe de l’Ecologie urbaine. Ce sont ainsi de 600 à 700 enfants du maternel et du primaire qui font connaissance avec l’abeille, devenue un symbole de l’écologie et de la protection de l’environnement. Parallèlement à ces activités, le Cercle apicole de Charleroi qui compte une septantaine de membres propose à ses adhérents conférences, achats groupés et abonnements à la revue “Apiculture de Wallonie”. Une facette, parmi d’autres, de la présence des pollinisateurs dans notre ville.
Infos et inscriptions : www.iacharleroi.be institut.apicole.charleroi@gmail.com Mme Matis Gestionnaire du rucher : 0498/15 47 65